Si à grand peuple il n’arrive que de grandes catastrophes, nous sommes une nation exceptionnelle depuis que, du plus haut des cimes, nous avons été précipités dans les abîmes de la honte et du ridicule. « L’histoire moderne apporte peu d’évènements aussi stupéfiants que la défaite et l’écroulement de la République française en juin 1940. Jamais une grande puissance militaire
« Chronique d’une débâcle annoncée » ... Voilà encore comment l’on raconte, en son soixante-cinquième anniversaire (cet article a été publié en 2005, nda), la défaite de 1940. Il semble donc définitivement admis que la France a été vaincue non par la Blitzkrieg allemande mais par l’esprit d’abandon que les historiens vont chercher, qui dans les lois du Front populaire, qui da
S’il est un évènement où les récits semblent se complaire dans les méandres d’une explication mécaniste, c’est bien cette défaite de 1940. Il n’est pas de bataille qui ait été autant disséquée : tout ou presque est désormais connu. Il reste qu’on ne saisit toujours pas, alors que 7 millions d’hommes se font face sur un front de 500 kilomètres, pourquoi la bataille est gagn
La presse d’Albion – cette perfide –, au milieu de commentaires encomiastiques sur Dunkirk (2017) dont l’excès est à la mesure de la nullité du film, se fait l’écho de nos murmures réprobateurs concernant notre absence trop visible dans ce qui est présenté comme la reconstitution de l’Opération Dynamo. Cette prise de conscience ne peut qu’être appréciée venant d’un pays qui n’a toujours pas digéré l’affront national que lui avait porté le cinéma américain lors de la sortie du film U-571 (2000), qui s’appropriait la prise d’une machine Ultra par la marine de l’Oncle Sam, alors que chacun sait que...